Ce titre pourra poser question. On associe la cicatrice à un fait anatomique (accidentel ou artificiel) plutôt laid, il n’y a donc pas de légitimité à parler d’un art des cicatrices. Pourtant, quand on y regarde de plus près, il y a bien une technique et comme une stratégie du chirurgien esthétique quand il questionne avec son patient le problème de la rançon cicatricielle.
Ce questionnement tourne autour de deux points :
- La forme de la cicatrice
- Sa discrétion
Vous pourrez être d’accord avec l’idée qu’on peut évaluer un bon chirurgien esthétique au fait qu’il soit capable de réaliser de « belles cicatrices », entendons par la, sa capacité lors de l’incision à penser à une forme issue de la lésion du derme qui soit la plus courte possible, relativement harmonieuse et qui soit bien entendu la mieux cachée possible.
Il y a un art(une manière de) de pratiquer l’incision à des endroits du corps qui permettront que la cicatrice ne se voit pas après. C’est crucial pour ce qui est des différents liftings du visage car aucun patient n’aimerait par exemple qu’un ovale du visage parfait soit trahi par la trace d’une cicatrice ; c’est également vrai pour une intervention comme le lifting des seins (Voir schéma des cicatrices ci-dessous)
Épouser les contours, masquer dans les zones cachées
On voit clairement dans cette photo de cicatrices pour une chirurgie mammaire que le talent du chirurgien esthétique va consister à inciser en épousant le contour de l’aréole ou celui du sillon sous le sein.
C’est également le cas pour la grande cicatrice de l’abdominoplastie (il y en a une plus petite autour du nombril) : elle est parallèle à la ligne sur pubienne de manière a être toujours masquée par un slip.
Quant aux cicatrices du lifting du visage, y compris des mini lifts, nous savons qu’elles sont cachées soit derrière les oreilles, soit dans la zone des cheveux située au niveau de la nuque.
Il est toujours possible de retoucher les cicatrices par le laser pour estomper la trace de l’incision.